lundi 23 novembre 2009

La performativité à la lumière de la praxéologie

Je reviens comme promis sur la question de la « performativité », avec cet extrait d’un article de 2006 de Michel Callon, un des principaux théoriciens de la performativité :
« un des articles les plus intéressants est celui de G.R. Faulhaber & W.J. Baumol (« Economists as Innovators : Practical Products of Theoretical Research », Journal of Economic Literature, vol. 26, n°2, juin 1988, pp. 577-600) car il pose sans détour la question que je pose aujourd’hui : l’économie-discipline a-t-elle contribué à la production d’innovations qui ont eu un impact sur les activités économiques et sur le comportement des agents ?
S’appuyant sur un bilan de la littérature existante (qu’ils jugent au demeurant assez maigre), les auteurs identifient neuf grandes innovations dans lesquelles les économistes ont joué un rôle (calcul actualisé du bénéfice, calcul marginal, formule de Black-Scholes, etc.). Après avoir examiné cas par cas la contribution spécifique de la théorie économique, ils aboutissent à une conclusion assez désabusée. Au total le bilan est maigre : les économistes ont peu influencé les pratiques des agents économiques, se contentant pour l’essentiel de les formaliser, de les clarifier et de les théoriser, sans réellement agir sur leur contenu. Très rarement, ils sont à l’origine d’une innovation. Les outils de calcul et de prise de décision qui permettent aux agents d’agir plus rationnellement sont élaborés sur le terrain et non pas dans les laboratoires académiques. »

Dans ce passage, Callon reconnaît donc que quand on cherche des exemples concrets de cette fameuse « performativité », qui a priori devrait se manifester partout en économie, on retombe toujours sur la même petite demi-douzaine d’exemples, parmi lesquels revient toujours la formule de Black et Scholes.

Utilisons donc cet exemple d’une avancée théorique qui a en effet modifié le comportement des acteurs des marchés financiers, et dont on peut dire qu’elle s’est justifiée elle-même : à partir du moment où ces acteurs ont décidé de l’utiliser, elle est devenue « vraie ». Mais posons-nous deux questions :
  1. aurait-ce aussi marché pour toute autre formule ? autrement dit, ne faut-il pas que la théorie ait un certain rapport avec une certaine réalité antérieure à l’expression de la théorie pour qu’elle devienne vraiment performative ?
  2. existe-t-il des cas analogues dans de nombreux autres secteurs de l’activité économique ? autrement dit, la portée réelle de la performativité est-elle limitée à certaines classes d’acteurs et d’activités ?
Pour aborder ces questions de façon générale et systématique, une possibilité peut être de reformuler la question dans les termes de la praxéologie misesienne. C’est une ébauche qui demanderait certes pas mal de critiques et de raffinements, mais que je livre à l’état brut.


L’être humain est capable d’agir de façon délibérée, c’est-à-dire de se fixer des objectifs, de choisir par la raison des moyens permettant d’atteindre cet objectif, et de mettre en œuvre ces moyens. Cette caractéristique distingue les êtres humains de tout le reste de l’univers (tant qu’on n’a pas découvert des êtres non-humains doués des mêmes facultés, auquel cas la praxéologie s’appliquerait aussi à eux).

Pour cela, chaque être humain utilise une représentation du monde, qui comprend schématiquement une image de l’état passé et actuel du monde (y compris de l’acteur lui-même), et un ensemble d’énoncés de nature causale qui forment une « théorie du monde » en énonçant les conséquences que l’acteur attend de ses actions et de celles des autres. Cette représentation est propre à chaque individu (subjective) et elle est nécessairement incomplète (information limitée et rationalité limitée).

Les énoncés qui constituent la représentation du monde d’un acteur peuvent provenir de son propre raisonnement (observation, intuition, induction, déduction ou imagination) ou être empruntés à d’autres acteurs (par exemple des scientifiques, mais pas exclusivement).

Si nous admettons que l’activité scientifique est la recherche des relations causales qui gouvernent le monde, la praxéologie est la recherche des relations causales qui ne sont ni physiques (c’est l’objet des sciences de la nature) ni internes à l’esprit humain (c’est l’objet de la psychologie au sens large). La praxéologie est l’étude de l’action humaine en soi. « Praxeology deals with human action as such in a general and universal way. It deals neither with the particular conditions of the environment in which man acts nor with the concrete content of the valuations which direct his actions.  » (Ludwig von Mises, Human Action).

En disant que les actions réelles de chaque acteur résultent de ses objectifs et de son image du monde, on retrouve le « Théorème de Thomas » : « les comportements des individus s'expliquent par leur perception de la réalité et non par la réalité elle-même », mais énoncé cette fois comme un fait d’évidence incontestable. Quelle image faut-il avoir de l’être humain pour considérer ça comme un « théorème » digne de porter le nom de son « auteur » ? C’est comme si on appelait « Théorème d’Elvin » l’énoncé : « les humains ont deux bras, deux jambes et pas d’ailes », et qu’on en dissertait savamment à grand renfort de considérations sociologiques et de modèles mathématiques. On touche là un vice fondamental de l’économie dominante, mais passons…

Ce « théorème » est souvent reformulé sous la forme « If men define situations as real, they are real in their consequences » (Si les hommes définissent des situations comme réelles, alors elles sont réelles dans leurs conséquences). Sous cette forme, ce n’est plus une simple évidence, mais carrément un abus de langage. La réalité extérieure à chaque homme reste ce qu’elle est, et s’il définit comme réelle une situation qui ne l’est pas, les conséquences réelles de ses actions pourront être différentes de ce qu’il attendait. En effet, les conséquences de l’action d’un acteur ne résultent pas de ses propres intentions et de sa propre théorie du monde, mais des actions et interactions des autres acteurs, qui se forment conformément à leurs propres images du monde et indépendamment de la volonté de l’acteur d’origine.

Pour chacun des acteurs, l’ensemble des images du monde de tous les autres acteurs, et les actions qui en résultent, ont donc le statut d’une réalité objective indépendante du sujet connaissant et agissant. Cet ensemble constitue la réalité économique (ou praxéologique), qui est pour chaque acteur une réalité objective bien qu’entièrement constituée des vues subjectives des autres acteurs. Et de cette réalité économique, chaque acteur n’a qu’une connaissance subjective, partielle et imparfaite qui se traduit par sa propre théorie du monde.

Les conséquences de l’action d’un acteur peuvent être plus ou moins cohérentes avec sa propre image du monde. Il est de son intérêt que son image du monde lui permette de prévoir aussi exactement que possible les conséquences de ses actions, c’est-à-dire qu’elle soit aussi proche que possible de la « réalité ». Si une action réalise l’objectif visé, la croyance de l’acteur dans le ou les énoncés qui ont été à l’origine de cette action sera renforcée ; elle sera affaiblie dans le cas contraire. L’image du monde de chaque acteur évolue donc par confrontation des prévisions qu’elle sous-tend à la réalité observée.

Ce processus de sélection de type « lamarckien » (car les traits acquis peuvent être transmis par l’imitation et le langage) se double d’un processus de sélection interne par lequel l’acteur cherche à assurer la cohérence interne de sa représentation du monde, en utilisant principalement sa raison.

Arrivons-en à la performation d’un énoncé théorique.

Si un auteur Z propose un nouvel énoncé théorique E, et qu’un ensemble d’acteurs A intègre cet énoncé dans leur image du monde, leur comportement en est modifié : dans cette mesure, ils « performent » bien l’énoncé E. Par extension, on peut dire que Z a « performé » l’énoncé E dont il est l’auteur.

Pour être complet, il faut aussi tenir compte des effets indirects sur des acteurs B qui ne connaissent pas l’énoncé E, mais que les conséquences des actions de A (qui le connaissent) conduisent à modifier leur propre perception de la réalité, donc certaines de leurs actions, et ainsi de suite en cascade.

Donc oui, a priori, l’économie-discipline peut modifier l’économie-activité. C’est une différence fondamentale entre le domaine de l’action humaine et le domaine de l’action des forces naturelles, qui fonde le dualisme épistémologique et méthodologique, selon lequel les sciences humaines et les sciences de la nature sont de natures différentes et justiciables de méthodes différentes.

L’auteur Z qui a proposé l’énoncé E et les acteurs A qui l’ont adopté ont certes modifié la réalité, mais de façon limitée et dans un domaine particulier. Se borner à dire qu’ils modifient la réalité (qu’ils sont « performatifs ») est une banalité sans intérêt. La vraie question est : quelle partie de la réalité et de quelle façon, et comment ce domaine évolue en s’élargissant ou en se rétrécissant. Dans quelle mesure le comportement de l’ensemble de tous les acteurs (la « réalité ») est-il modifié ? Pour un acteur Y extérieur à A, dans quelle mesure l’adoption par A de l’énoncé E va-t-elle entraîner que ses actions ne réaliseront plus les objectifs qu’il vise, et qu’il sera peut-être amené à modifier son image du monde, par exemple en y incorporant à son tour l’énoncé E ?

Un énoncé nouveau concerne une classe de phénomènes et une population d’acteurs plus ou moins étendues. Et pour que ces acteurs l’adoptent comme vrai, ils doivent être convaincus a priori qu’il rend mieux compte de la réalité que les énoncés établis.

Encore faut-il pour cela que les acteurs A aient eu connaissance de l’énoncé E et aient jugé bon de l’adopter comme vrai, ce qui pose de premières limites à la performativité de E. Or il se trouve que dans l’ensemble, les acteurs de l’économie, que ce soit les producteurs (les dirigeants d’entreprises) ou les consommateurs (l’homme de la rue) ne connaissent pas les théories économiques, ou n’en tiennent pas compte dans leur comportement. Comme écrivait Bastiat dans « Maudit Argent » (un chef d’œuvre que je recommande chaudement à tous !) : « Quelqu'un qui serait conduit par ses inductions à croire que, pendant la nuit, nous avons la tête en bas et les pieds en haut, pourrait faire là-dessus de beaux livres, mais il se tiendrait comme tout le monde. »

En supposant que des acteurs A adoptent l’énoncé E comme vrai et qu’ils agissent en conséquence, encore faut-il que les conséquences de leurs actions leur apparaissent comme cohérentes avec leur théorie du monde, qui inclut l’énoncé E. Dans le cas contraire, ils élimineront tôt ou tard l’énoncé E, qui n’aura été « performé » que temporairement. En particulier, la durée de vie d’une théorie non validée par sa confrontation à la réalité peut être (heureusement) trop courte pour qu’elle ait des effets indirects. Il existe bien une réalité économique antérieure à toutes les théories, et les théories qui ne sont pas conformes à cette réalité seront tôt ou tard éliminées même si elles ont été admises et « performées » quelque temps.

(parenthèse en forme de provoc : bien sûr, une exception flagrante est le keynesianisme, mais c'est une autre histoire)

Il en va de l’économie comme des autres sciences. Le potentiel de propagation d’une idée ou d’une théorie, et donc son potentiel de « performativité », dépend étroitement de sa capacité à donner naissance à des actions qui produiront bien les résultats prévus par la théorie, autrement dit à la validité empirique de cette théorie.

Pour faire réellement avancer la compréhension de ces phénomènes, il faut analyser comment une idée passe (ou ne passe pas) du cerveau d’un individu à celui d’un autre, puis à tout un groupe, puis à d’autres groupes, comment ces groupes s’étendent, et comment cette idée se renforce ou s’affaiblit chez ceux qui l’ont adoptée.

Je suis convaincu qu’une telle analyse détaillée montrerait qu’en dehors des institutions gouvernementales et des opérateurs en finance de marché, les théories économiques (quelles qu’elles soient) ne parviennent pas aux autres agents économiques (consommateurs et dirigeants d’entreprises) et n’ont aucune influence sur leur comportement, qui forme pour l’économiste un donné objectif immuable. Autrement dit, la théorie peut modifier le comportement de certains traders sur certains marchés, pas le comportement général des êtres humains dans leurs relations d’échange.

Donc oui, in abstracto, la théorie économique peut modifier son propre objet. Mais in concreto, compte-tenu de la nature des phénomènes économiques, ce potentiel ne se réalise que dans des domaines étroits et dans des circonstances exceptionnelles, et la « performativité » est un phénomène marginal.

5 commentaires:

  1. Bonjour Monsieur,
    J'ai lu avec grand plaisirs votre billet que je pense avoir relativement bien compris. Néanmoins j'ai une petite remarque à vous soumettre. Vous pensez que les énoncés théoriques ne modifient que très peu le comportement des agents économiques mais ne peuvent-ils pas le modifier indiréctement? par exemple, la croyance dans l'hypothèse de l'efficience des marchés a contribué à l'expansion du crédit ce qui peut expliquer en partie la crise financière (Kirman). Les conséquences macroéconomiques dont elle a acouché ne peuvent-ils pas ricocher sur le comportement des individus?
    je ne sais pas si c'est très clair...si c'est le cas j'en suis désolé j'essairai d'éclaircir ma pensée si besoin est.
    Cordialement
    Machut.J

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  2. Billet pour le moins intéressant, juste quelques remarques :

    1) Sur le théorème de Thomas, celui-ci à un lien avec la performativité via RK Merton et les prophéties autoréalisatrices. EN disans que cela est une "évidence" vous dénigrez 1000 ans de débat philosophiques mais libre à vous de dire que c'est une telle banalité...

    2) "Se borner à dire qu'ils modifient la réalité est una banalité sans non", c'est bien pour cela que les auteurs que vous critiquez n'en restent pas là ! Il faut relier la théorie performativiste à la théorie l'Acteur-Réseau dont elle n'est qu'une prolongation, qui apporte une architecture telle que vous semblé l'appeler de vos voeux (même si elle comporte bcp de défauts).

    3)La notion de performativité peut être reliée à la caractérisation d'un lien évolutif entre science et réalité, et non à la seule autoréalisation, ce que vous semblez sous-entendre.

    4) D'autre part, la théorie de Callon n'a pas la monopole en ce qui concerne le concept de performativité.

    5) Il faut comprendre que le monde social est fait d'institutions qui n'ont d'existance que via les représentations des agents, la notion de "validité" est donc à nuancer, même si elle est ici très importante.

    6) Je suis tout à fait d'accord avec Anonyme

    7) Il fut un temps où les gens étaient convaincus que la terre était plate.

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  3. Les commentaires de Anonyme et Isaac me font penser que dans la question "la théorie économique modifie-t-elle son propre objet ?", il faut préciser quel est cet objet, ce qui n'était pas dit assez clairement dans mon billet précédent.

    Je pars pour cela de la distinction entre théorie et histoire introduite par Menger lors de la Methodenstreit. A l'intérieur des sciences sociales, il définit l'histoire comme l'étude des faits particuliers, et la théorie comme l'étude des lois générales qui gouvernent les faits particuliers. Je pense que cette dichotomie peut se généraliser à toutes les sciences : les phénomènes particuliers sont l'objet des sciences descriptives, alors que les sciences théoriques ont pour objet les lois qui régissent les phénomènes particuliers.

    Si on ne fait pas cette distinction, toutes les sciences sont performatives : le monde qui nous entoure a été largement construit grâce aux technologies, qui procèdent des sciences physico-chimiques. Donc toutes les sciences théoriques modifient l'objet des sciences descriptives, y compris dans le domaine physico-chimique, et la "performativité" est une banalité.

    Pour être intéressante, je pense que la question de la performativité en économie doit précisément être formulée en : "la théorie économique modifie-t-elle les lois des phénomènes économiques ?". C'est à cette question que je tentais de répondre.

    Sur le "Théorème de Thomas", je n'arrive pas à comprendre comment l'idée que nos actions sont gouvernées par la représentation que nous avons du monde plutôt que directement par la réalité du monde a pu faire débat. Peut-être est-ce une application de ce que disait Wittgenstein "les problèmes les plus profonds ne sont en somme nullement des problèmes"

    "Il fut un temps où les gens étaient convaincus que la terre était plate." Oui, mais ça n'empêchait pas qu'elle soit ronde... C'est exactement ce que je dis.
    Cela dit, je reconnais que c'est un peu facile et rapide : il y a des différences profondes entre sciences de la nature et sciences sociales (cf mon billet précédent)

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  4. Bonsoir

    J'ai toujours eu des soucis avec les "lois" en économie. Pour deux raisons essentiellement:

    1° - Une "loi" suppose pour moi des quantificateurs. Une "loi" est "locale" au sens où elle devrait dépendre de conditions initiales : la loi de la gavitation inclut une constante de gravité variable selon qu'on est sur Terre ou sur la Lune. Les termes de la loi restent les mêmes, ses effets, c'est-à-dire son effectivité (à ne pas confondre avec sa performativité) changent selon les cas. Même chose en économie. Un énoncé du style : "si le moral des ménages américains s'améliore, la croissance mondiale va repartir" n'est pas une "loi". Par contre un énoncé du style " un gain de 10 points du moral des ménages américains crée un gain de croissance mondial de 0,1% dans les 6 mois qui suivent" est une "loi" (si cette assertion peut être démontrée of course). Je ne connais pas beaucoup de "lois" économiques qui peuvent s'exprimer ainsi. Ceci ne veut pas dire que de telles "lois" n'existent pas, mais elles restent largement à découvrir.

    2°- L'économie ne répond pas à des lois déterministes, l'aléatoire, l'incertutide est la règle et non l'exception. Donc tout énoncé d'une loi devrait idéalement se faire en probabilité seulement : "la probabilité qu'un gain de 10 points du moral des ménages créée 0,1% de gain de croissance est de 70 %". Les agents économiques se comprtent selon des probabilités qu'ils associent à différentes réalisations d'aléas économiques. Leur représentation du monde est au mieux une famille de distributions de probabilité sur l'état du monde. Je dis "au mieux" car dans de nombreux cas, la loi des grands nombres ne s'applique pas et donc pas de probabilisation possible. La performativité du discours économique se situe dans sa capacité à modifier les probabilités, c'est tout.

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  5. @amigues

    C'est que votre définition de ce qu'est une "loi" est beaucoup trop restrictive. Une loi peut parfaitement être purement qualitative. La thèse autrichienne est même que puisque comme vous le dites l'économie ne répond pas à des lois déterministes, les seules lois économiques certaines sont purement qualitatives, et que toute "loi" exprimée sous forme quantitative ne peut être qu'approximative (ou tendancielle, ou probabiliste), ce qui rejoint ce que vous dites.

    Des énoncés généraux qualitatifs peuvent aussi mériter le titre de "lois économiques", par exemple:
    - tout échange libre augmente la satisfaction de ceux qui y participent (quelquefois dit "loi de Menger")
    - l’achat d’un produit ne peut être fait qu’avec la valeur d’un autre (véritable loi de Say)
    - quand deux personnes ou deux groupes ont des capacités de production différentes, l’intérêt de chacun est de se spécialiser dans ce qu’il sait le mieux produire et d’échanger ses produits avec l’autre ("loi d’association de Ricardo)
    - tout agent commence par consacrer les ressources dont il dispose à satisfaire ses désirs qu’il estime les plus pressants (loi d’utilité décroissante)

    En outre, de nombreux évènements économiques (notamment les plus importants) ne sont pas probabilisables et sont dans le domaine de l'incertitude radicale de Keynes ou Mises, donc même une expression probabiliste des "lois" est impossible.

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