tag:blogger.com,1999:blog-3663905631233247408.post5263771327002543777..comments2021-08-25T09:42:13.793+02:00Comments on L'amateur d'économie: Orthodoxie et hétérodoxies - sur un papier de Bernard WalliserGérard Dréanhttp://www.blogger.com/profile/13847222757419959561noreply@blogger.comBlogger4125tag:blogger.com,1999:blog-3663905631233247408.post-45656951036980344622010-12-01T13:08:03.065+01:002010-12-01T13:08:03.065+01:00Fastoche!
Le simple fait de parler de dérivée imp...Fastoche!<br /><br />Le simple fait de parler de dérivée implique l'hypothèse qu'on a affaire à des fonctions dérivables, donc ici que l'utilité d'un bien peut être représentée par une fonction continue et dérivable de la quantité. Plus généralement, l'hypothèse de continuité (mais pas celle de dérivabilité) est implicite dès qu'on parle d'intersections de courbes, en particulier de racines d'une équation (abscisses des intersections avec l'axe des X).<br /><br />Plus profondément encore, la théorie néoclassique du consommateur postule que celui-ci dispose de fonctions d'utilité (ou de courbes d'indifférence selon les écoles) qui existent ex ante avant qu'il fasse ses choix, et postule aussi plus ou moins implicitement qu'elles sont stables dans le temps. Même Samuelson a critiqué cette hypothèse avec sa théorie des préférences révélées.<br /><br />Aucune de ces hypothèses n'est nécessaire pour la formulation "à mesure qu'augmente la quantité de bien x1 dont dispose l'agent, il alloue ces quantités à des fins jugées moins importantes sur son échelle de valeur". Et bien sûr, aucune n'est vérifiée dans la réalité.Gérard Dréanhttps://www.blogger.com/profile/13847222757419959561noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-3663905631233247408.post-67638765186506204802010-11-30T19:54:35.955+01:002010-11-30T19:54:35.955+01:00Pourriez-vous, s'il vous plait, m'indiquer...Pourriez-vous, s'il vous plait, m'indiquer quelles sont les hypothèses contraires à la nature des phénomènes économiques que l'on fait lorsque l'on utilise les maths ?<br />Car, me semble-t-il, dire "la dérivée de la fonction d'utilité par rapport à X1 est négative donc l'utilité marginale de x1 est décroissante" renferme fondamentalement le même message que "à mesure qu'augmente la quantité de bien x1 dont dispose l'agent, il alloue ces quantités à des fins jugées moins importantes sur son échelle de valeur". Il me semble qu’il n’y a pas dans la première proposition "de relations numériquement exactes entre des grandeurs quantifiables" ; l’utilité étant chez les néoclassiques une grandeur ordinale et non point cardinale.Anonymousnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-3663905631233247408.post-50446702339006538862010-11-28T16:25:29.770+01:002010-11-28T16:25:29.770+01:00Ce qui fonde le rejet des mathématiques par les cl...Ce qui fonde le rejet des mathématiques par les classiques et les autrichiens est beaucoup plus profond : c'est que les lois fondamentales de l'économie ne peuvent pas prendre la forme de relations numériquement exactes entre des grandeurs quanfifiables. Et en utilisant quand même les maths, on fait nécessairement des hypothèses (généralement implicites) contraires à la nature même des phénomènes économiques.<br /><br />Sinon, je suis assez d'accord avec votre citation de J-E. Mais si les maths ne sont qu'un langage commode, ça ne peut être qu'un instrument de communication entre gens compétents en mathématiques, certainement pas un instrument de communication générale et encore moins un moyen de démonstration. <br /><br />Et je crains que la position mesurée de J-E ne soit plutôt minoritaire chez les économistes.Gérard Dréanhttps://www.blogger.com/profile/13847222757419959561noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-3663905631233247408.post-89855586757963037032010-11-28T12:46:17.226+01:002010-11-28T12:46:17.226+01:00Très bon article M. Dréan !
Une remarque cependan...Très bon article M. Dréan !<br /><br />Une remarque cependant : ce n'est pas la nécessité de quantifier qui fonde la modélisation, mais le caractère pratique des maths. C'est un langage ; il permet en tant que tel de simplifier l'exposition des idées et d'éviter la rhétorique que peut recéler l'utilisation du langage courant.<br /><br />Je cite Jean-Edouard Colliard du blog mafeco :<br /><br />"La justification à la mode de l’usage des mathématiques dans l’économie théorique est qu’il permet de s’assurer que l’on ne se contredit pas . Mais, que l’on parle français ou mathématique, il reste un moyen très simple de ne pas se contredire : c’est de ne pas envisager les arguments qui ne vont pas dans votre sens (comme dans notre deuxième modèle). Les mathématiques ne garantissent aucunement qu’on ne laisse pas exogène un aspect du problème qui devrait être pris en compte, elles ne sont pas non plus un critère de scientificité. Elles sont juste (parfois) pratiques."Anonymousnoreply@blogger.com